Cancer
Campagne de vaccination massive contre le choléra : une stratégie efficace ?
Le choléra continue de ravager l’est de la République démocratique du Congo (RDC), exacerbée par des conditions sanitaires précaires, des conflits incessants, et des phénomènes météorologiques extrêmes. L’ampleur des épidémies varie, mais seule une réponse rapide peut stopper leur propagation. Depuis fin 2022, l’intensification des conflits et des déplacements de population a entraîné une recrudescence des cas dans le Kivu.
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Prévalence des mycobactéries atypiques chez des patients avec suspicion clinique de tuberculose au Cambodge - Bonnet M - Video 2015
Une première phase prometteuse
Dans la première phase, la surveillance clinique a été renforcée dans les Centres et Unités de Traitement Choléra. À ce jour, environ 20 000 cas suspects ont été détectés à Goma et 1 500 à Bukama. Des analyses de laboratoire confirment ensuite les infections, et dans le site de Goma des enquêteurs se sont rendus dans certains ménages où un cas a été confirmé pour recueillir des informations sur l'exposition au choléra et les facteurs de risque, et prélever des échantillons.
Ces études ont d’ores et déjà permis de tirer quelques enseignements : dans la ville de Goma, la consommation d'eau de surface ou d'eau livrée par camion semble être un facteur de risque d'infection par le choléra, tandis que dans les camps de déplacés où la distribution est gérée par les ONG, la livraison par camion a un effet protecteur. À Bukama, le risque semble associé à la gestion du système de distribution public, offrant ainsi une opportunité d'améliorer les pratiques actuelles.